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Une profession très demandée

Publié le 05.08.2024 | Mis à jour le 06.08.2024 | de sysu

Interview de Gallus Bürgisser, vice-directeur de l'ASTAG et, à ce titre, également responsable du domaine d'activité "Relève-Formation-Sécurité", sur la formation de base professionnelle (apprentissage) de Conducteur de véhicules lourds CFC.

SwissSkills Anhaenger anhaengen
Wie man einen Anhänger richtig anhängt, weiss ein Strassentransportfachmann.

L'essentiel en bref

237 qui ont terminé avec succès leur apprentissage de "Conducteur de véhicules lourds CFC".

47 qui ont commencé l'Apprentissage SEC Transport

2149 personnes issues d'une reconversion professionnelle (Admission OACP obtenue en 2023)

Source : chiffres du Rapport annuel 2023 de l'ASTAG

En Suisse, il existe environ 250 métiers en apprentissage, dont celui de Conducteur de véhicules lourds CFC depuis 1967. En êtes-vous fier ?

Oui, beaucoup, car pendant longtemps, on a dit : "Un métier qu'on ne peut pas apprendre n'est pas un métier". Notre branche est un peu différente de la branche automobile par exemple, avec l'apprentissage de mécatronicien(ne) d'automobiles, où la Relève est principalement recrutée par le biais d'un apprentissage. Dans notre branche, l'Apprentissage est très important, c'est la voie royale, mais proportionnellement, les besoins en chauffeurs ont toujours été fortement couverts par des personnes en reconversion professionnelle, et ce depuis l'introduction de l'apprentissage. Depuis l'entrée en vigueur de l'Ordonnance réglant l'admission des chauffeurs (OACP), il existe également des examens supplémentaires que l'ASTAG, en collaboration avec Les Routiers Suisses, peut organiser sur mandat des offices de la circulation routière. En 2023, 2149 personnes ont réussi l'examen de transport de marchandises et sont donc autorisées à transporter des marchandises à titre professionnel. Environ 600 d'entre elles sont issues de l'Armée. Quant aux examens de transport de personnes, 850 les ont réussis l'année dernière.


Comment cela se passait-il autrefois et qu'en est-il aujourd'hui avec l'apprentissage professionnel ?
Avant l'introduction de l'Ordonnance réglant l'admission des chauffeurs (OACP), tu obtenais simplement le permis de conduire des camions, après quoi tu avais le droit d'effectuer des transports professionnels. Depuis 1967, il existe, comme je l'ai dit, la formation de base professionnelle de "Conducteur de véhicules lourds" (CFC et AFP). Outre le transport de différentes marchandises, les apprenants planifient les transports et connaissent les règles à suivre pour manipuler les marchandises. Ils peuvent également effectuer de petites réparations et suivent les formations nécessaires, par exemple pour le transport de marchandises dangereuses, la conduite de chariots élévateurs ou l'utilisation de grues de chargement de camions. Il est réjouissant de constater une légère augmentation constante : en 2023, 237 personnes ont terminé avec succès leur Apprentissage dans le transport routier. Chaque année, environ 300 commencent leur Apprentissage.


Et aussi quelques-uns qui ne terminent pas leur Apprentissage ?

Bien sûr qu'il y en a, mais par rapport à d'autres branches, nous restons dans la norme. Toute personne qui ne termine pas son apprentissage est bien sûr regrettable, surtout dans une branche où, d'une part, les besoins en transports sont élevés et croissants et où, d'autre part, de nombreux "baby-boomers", qui sont sur la route en tant que conducteurs de camions, vont bientôt prendre leur retraite.

«Si quelqu'un fait la SEC dans leur entreprise, ils y restent souvent après avoir obtenu leur diplôme.»
gallus buergisser
Gallus Bürgisser

Il existe également un apprentissage d'employé(e) de commerce (CC) CFC Transport. Comment se présente la situation ici ?
C'est très réjouissant ! Nous avons à nouveau un nombre record de contrats d'apprentissage "SEC Branche Transport" qui commencent en août. L'année prochaine, nous souhaitons également proposer cet Apprentissage en Suisse romande. De nombreuses entreprises ont remarqué que lorsque quelqu'un fait le SEC dans leur entreprise, il y reste souvent après avoir obtenu son diplôme. Elles "s'infectent" en quelque sorte avec le "gène" de la branche du transport routier ! Les cours interentreprises traitent également de sujets passionnants liés au transport. De nombreuses entreprises investissent beaucoup dans ce domaine et veulent aussi garder les gens. Souvent, on réussit aussi à passer du commerce à un autre domaine, par exemple à la Planification.


Pourquoi recommanderais-tu un Apprentissage dans le transport routier ?
Les Professionnels du transport routier sont très demandés. C'est un métier cool avec des tâches variées, où tu peux vivre l'une ou l'autre aventure et où tu es souvent en déplacement. Et il ne faut pas oublier : Le métier est important pour le système et utile : sans les Professionnels du transport routier, la Suisse serait à l'arrêt !

Commentaire

Que fait l'ASTAG en tant qu'Association pour la promotion de la relève ?
En tant qu'Association, nous nous engageons par exemple pour que les obstacles administratifs et bureaucratiques ne soient pas trop élevés pour les entreprises formatrices. Nous soutenons nos Sections qui participent à des salons professionnels et/ou s'y présentent. Nous gérons la plate-forme pour la relève de la branche : Profis-on-Tour. Et l'année prochaine, les SwissSkills seront à nouveau à la porte. L'ASTAG organisera le championnat des transports routiers avec 20 apprenants lors de ce grand événement de cinq jours, et nous serons également présents avec un grand stand.