Designwerk : une nouvelle expansion est prévue

Designwerk Technologies AG (qui fait partie de Volvo Trucks) a connu une année 2023 couronnée de succès. Comme l'entreprise l'indique dans un communiqué de presse, elle a pu vendre 51% de Poids lourds électriques et 24% de chargeurs mobiles en plus par rapport à 2022. L'entreprise dispose désormais de cinq sites et emploie environ 230 personnes.

En plus de l'augmentation des ventes, Designwerk a pu présenter des étapes technologiques importantes. Ainsi, le fabricant a non seulement électrifié de nombreuses applications spéciales, mais il a également lancé une batterie pour E-mobilité d'une capacité allant jusqu'à 1000 kWh. À cela s'ajoutent un nouveau chargeur rapide et un "Mega Charger" à batterie de secours.

Expansion en Allemagne

Designwerk veut maintenant emmener ce succès en Allemagne. Après l'expansion en Belgique, au Luxembourg et aux Pays-Bas, l'entreprise de Winterthour s'attaque maintenant à l'Allemagne. Comme l'indique le communiqué de presse, Joachim Schürmann a rejoint l'entreprise en tant que nouveau Key Account Manager pour l'Europe du Nord, ainsi que Jannik Winzer et Ewald Weinhold. L'équipe est dirigée par Fabian Bahlmann, directeur des ventes pour Eco-Drive Europe Nord. Ce dernier se réjouit des défis à relever : "Je me réjouis de travailler et d'échanger avec nos partenaires, nos clients existants et nouveaux, ainsi qu'avec tous ceux qui doivent faire avancer la Transformation vers l'Emissions". L'expansion est la conséquence des souhaits des clients, poursuit l'entreprise.

Une œuvre de design au fil du temps

Du tour du monde au fabricant de Poids lourds électriques - Designwerk Technologies AG a parcouru un long chemin. Au départ, il s'agissait d'un projet personnel qui s'est transformé en un fabricant de Poids lourds électriques bien établi. Et elle continue à se développer. Le magazine de l'association ASTAG "STR" s'est entretenu en 2023 avec Tobias Wülser, fondateur et responsable du design industriel de Designwerk, sur l'avenir de l'entreprise.

STR : Tobias Wülser, Designwerk existe depuis 2008. Comment l'entreprise s'est-elle développée ?

Tobias Wülser : J'ai commencé comme designer industriel et nous avons largement contribué au design du véhicule de livraison postale à trois roues Kyburz DXP. Le Zerotracer avec lequel nous avons fait le tour du monde était un projet qui nous tenait à cœur et nous a surtout montré que ce sont surtout les plus gros véhicules, donc les Poids lourds, qui doivent être électrifiés. Nous avons commencé à mettre en œuvre ce projet en 2016, avec quatre camions de collecte de matières recyclables. Aujourd'hui, nous construisons entre 100 et 120 Poids lourds par an.

Comment voyez-vous les chances par rapport aux constructeurs établis ?

Nous existons depuis assez longtemps. Cela signifie que nous avons accumulé beaucoup de connaissances. À cela s'ajoute la demande toujours plus forte de propulsion purement électrique. Mais la personnalisation est également un grand atout. Contrairement aux grandes entreprises, nous pouvons aussi réaliser de petites personnalisations. Nous sommes petits et donc beaucoup plus flexibles. Enfin, une caractéristique de construction nous rend également très attractifs : nous utilisons beaucoup moins de pièces, ce qui a un effet positif sur les caractéristiques les plus diverses des Poids lourds, par exemple sur la charge utile.

Comment voyez-vous votre lien avec Volvo, qui appartient à l'entreprise chinoise Geely ?

(rires) Exactement, la marque de voitures Volvo, donc Volvo Cars, appartient au groupe chinois Geely. Mais Volvo Trucks est toujours purement suédois, nous n'avons donc aucun problème à travailler en étroite collaboration avec eux. Volvo Trucks lui-même est déjà très présent dans le secteur des Poids lourds électriques. En tant que concurrent, nous occupons à nouveau une niche dans la branche et pouvons ainsi élargir le portefeuille de Volvo.

Les véhicules électriques sont-ils la solution ? C'est justement la spécialisation dans le transport routier qui semble exclure de se concentrer uniquement sur les propulsions électriques.

Personnellement, je pense qu'il vaut la peine d'être diversifié. Je vois par exemple bien l'Hydrogène dans le transport aérien. Mais d'un point de vue technique, la propulsion électrique est la solution la plus simple. Car en fin de compte, une propulsion à l'hydrogène est aussi une propulsion électrique, simplement avec un composant intermédiaire. Dans le cas de la propulsion purement électrique, celle-ci fait défaut, ce qui montre que le nombre de composants est également important. On le voit surtout lors de l'entretien. Moins il y a de composants, moins l'entretien prend de temps. Il faut donc considérer les choses dans leur ensemble.

Y a-t-il un domaine que vous aimeriez encore développer ? Quelles sont les chaînes cinématiques ou les technologies qui pourraient devenir intéressantes pour vous ?

Très clairement, nous voulons construire le tueur de Camions diesel. Cela signifie que nous devons continuer à développer la propulsion électrique, avec tout ce que cela implique. À long terme, nous voulons également promouvoir le recyclage des batteries intégrées. Elles deviendront alors, dans une seconde vie, une sorte de "powerbank" pour les poids lourds. Après tout, nous avons l'énergie, il nous suffit de la stocker.

Quelle sera l'orientation future de Designwerk ? Rester concentré ou se diversifier ?

Nous voulons clairement trouver une niche et la remplir. Nous avons commencé avec un camion de ramassage des ordures - c'est ce que je veux dire. Il y a encore quelques véhicules spéciaux dans lesquels nous aimerions nous spécialiser. Par exemple, nous réfléchissons actuellement à la mise en œuvre d'une propulsion électrique pour un véhicule de nettoyage de canalisations, à une autre variante Low Cab, à une augmentation générale de la Portée ou à la construction d'une batterie lithium-phosphate de fer (LFP).