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Votation sur les routes nationales : Quelle sera la suite après le non ?
Le peuple suisse dit non à l'élimination des goulets d'étranglement sur les autoroutes suisses. Ce résultat place la politique des transports suisse devant d'énormes défis. L'ASTAG estime qu'il est d'autant plus important de procéder à un examen approfondi de la situation et de mettre en place une procédure largement soutenue.
Routes surchargées, Rail surchargé. La Politique des transports suisse est confrontée à d'énormes défis, encore aggravés par le non à l'extension des autoroutes. Cette situation complexe ne peut guère être résolue par des décisions prises à la va-vite et des interventions non abouties. La question de savoir s'il faut par exemple continuer à viser une collaboration de tous les modes de transport nécessite un examen approfondi. De l'avis de l'ASTAG, il est d'autant plus important de procéder à une analyse approfondie de la votation, du contexte politique et de l'économie des transports.
En effet, plusieurs raisons entrent en ligne de compte pour le non sorti des urnes. Était-ce par souci du climat ou du budget fédéral ? Des cantons ont-ils voté non parce qu'ils n'étaient pas pris en compte dans l'étape d'aménagement ?
Mais des analyses solides sur les causes du rejet ne seront publiées que l'année prochaine avec l'analyse post-électorale. D'ici là, les déclarations absolues sur le non à l'autoroute ne reposent pas sur des bases solides. Seuls les chiffres officiels de la votation offrent pour l'instant un point de repère fiable : Comme prévu, le rejet est venu des villes et de la Suisse romande. En 2016 déjà, la construction d'un deuxième tube au Gothard n'y avait pas obtenu la majorité. Depuis des décennies, les projets de construction routière sont extrêmement impopulaires dans les villes vertes et de gauche. Le non est plus inhabituel dans les cantons ruraux comme le Valais, les Grisons, Glaris ou Obwald, où la population est plutôt dépendante de la voiture. En revanche, le projet a été accepté dans les cantons d'agglomération classiques de Bâle-Campagne, Soleure, Argovie et Thurgovie. Ces régions auraient directement bénéficié d'une extension.
Il est également un fait que l'année dernière, on a compté plus de 48 000 heures d'embouteillage sur les routes nationales suisses. Pour le même volume de commandes, le transport routier a besoin de toujours plus de véhicules et de personnel, les livraisons arrivent en retard, les coûts pour les consommateurs augmentent. L'extension du réseau ferroviaire - volontiers invoquée par les opposants aux autoroutes comme alternative à la route - est en surchauffe. Rien que l'extension du réseau ferroviaire, déjà décidée, coûte 16 milliards de plus que ce qui avait été initialement prévu. Dans ce contexte, un déplacement du transport intérieur de marchandises vers le Rail, très déficitaire, ne s'avère ni réalisable ni souhaitable. A moyen et long terme, le Rail ne dispose tout simplement pas des capacités nécessaires pour augmenter de manière significative sa part dans le trafic intérieur de marchandises (actuellement 17%).
Dans le débat polarisé sur le résultat de la votation, ces questions centrales restent jusqu'à présent sans réponse. Du point de vue de l'ASTAG, il faut donc une analyse basée sur des faits, sans rêves idéologiques. Sinon, le risque existe de réagir par des décisions politiques rapides à des interprétations erronées qui, en fin de compte, ne tiennent pas compte des défis existants. Il est toutefois clair que le trafic, le Transport et la Logistique dépendent impérativement d'une Infrastructure performante et adaptée aux besoins. C'est le seul moyen de maintenir l'accessibilité, l'approvisionnement et l'élimination des déchets, et donc l'attractivité de la place économique suisse et sa prospérité.