Infrastructure de transport

L'étape d'aménagement 2023 : En retard et déjà financée

Publié le 21.06.2024 | Mis à jour le 08.07.2024 | de Daniel Laubacher

Les moyens nécessaires à l'aménagement des routes nationales existent et sont affectés à cet effet. L'étape d'aménagement est indispensable dans le contexte d'une demande croissante de mobilité et ne conduit pas à une augmentation du trafic, mais assure l'équilibre existant de l'Infrastructure suisse. Il s'agit d'une tâche qu'il convient d'assumer.

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Les fonds à affectation obligatoire du "Fonds pour les routes nationales et le trafic d'agglomération" (FORTA) sont libérés tous les quatre ans par un arrêté d'extension portant sur divers projets routiers. Ce fonds est alimenté par les taxes sur les huiles minérales, les vignettes autoroutières ainsi que les impôts sur les automobiles. Avec le FORTA, les usagers des autoroutes financent donc une Infrastructure sûre à long terme pour tous.

Un besoin croissant d'extension

La nécessité de l'extension est évidente : la population de la Suisse augmente. En 1990, environ 6,8 millions de personnes vivaient en Suisse. En 2022, ils étaient plus de 8,8 millions. Cette croissance signifie que davantage de personnes sont mobiles - que ce soit pour le travail, la formation ou les loisirs. Naturellement, cette augmentation entraîne plus de demande, plus de déchets, plus de transports. Des routes inefficaces nuisent à ces interactions au détriment du consommateur final, et la qualité de l'approvisionnement et de l'élimination des déchets en pâtit. Pour que l'économie fonctionne, l'infrastructure routière doit être adaptée à cette croissance. Or, les chiffres des embouteillages, en constante augmentation, montrent que les capacités atteignent leurs limites. Rien que pour cette raison, une extension est bien fondée.

Une réponse équilibrée à la demande de mobilité

L'extension des routes nationales ne conduit pas à ce que davantage de personnes choisissent la voiture. Un coup d'œil sur l'évolution du trafic pendulaire en Suisse l'illustre bien. En 1990, 28% des navetteurs utilisaient les transports publics et 50% la voiture. En 2022, les chiffres étaient de 29% pour les transports publics et toujours de 50% pour la voiture. Malgré le développement de l'infrastructure routière, le rapport est resté le même, alors que la population a fortement augmenté. Compte tenu de cette croissance, il va de soi que l'on constate une forte augmentation numérique ; en revanche, il n'y a pas eu de déplacement vers la voiture.

La construction de routes ne génère davantage de trafic que lorsqu'il n'existe pas de modes de transport alternatifs comme le train. Ce n'est pas le cas en Suisse. La Suisse dispose d'un réseau ferroviaire exceptionnel. Alors que l'étape d'aménagement 2023 prévoit d'investir 6 milliards de francs dans les routes nationales, les prochains programmes d'extension du réseau ferroviaire permettront de promouvoir le rail à hauteur de 18 milliards de francs - cofinancés par la RPLP. On ne peut donc pas parler de promotion unilatérale. La crainte que des aménagements ponctuels du réseau des routes nationales génèrent davantage de trafic est donc infondée.

L'étape d'aménagement 2023 renforce et favorise l'équilibre existant entre les différents modes de transport. Elle est attendue depuis longtemps et déjà financée par les usagers de la route. La sécurisation de l'infrastructure routière oriente efficacement le trafic vers les routes nationales, ce qui est en fin de compte dans l'intérêt de tous les usagers de la route.