Sécurité routière : le champ de vision du chauffeur doit rester libre !

Publié le 18.09.2024 | Mis à jour le 19.09.2024 | de Fabian Schmid

De par leur conception, les zones de visibilité autour des véhicules ou des ensembles de véhicules sont restreintes. Si des objets tels que des rideaux, des fanions, des pare-soleil ou des autocollants sont placés sur les vitres, les zones directement visibles ou la visibilité sur les rétroviseurs sont encore réduites. La loi est sans équivoque : les objets placés sur, devant ou derrière les vitres sont interdits, à quelques exceptions près.

lkw autobahn

L'essentiel en bref

  • La police intensifie les contrôles routiers
  • Les objets n'ont pas leur place derrière les vitres
  • Les chauffeurs doivent s'attendre à des dénonciations et à des amendes.
  • Les employeurs/détenteurs de véhicules devraient prêter attention aux fanions, rideaux & Co.
  • En cas d'accident, des questions d'assurance et de responsabilité se posent

L'art. 71a, al. 4, de l'ordonnance concernant les exigences techniques requises pour les véhicules routiers (OETV) stipule :"Les vitres nécessaires à la visibilité du conducteur doivent permettre une vue claire et sans distorsion, être résistantes aux intempéries et laisser passer au moins 70% de lumière, même après une utilisation prolongée. Il est interdit de placer sur ces vitres, devant ou derrière, des objets qui gênent la visibilité du conducteur et réduisent la transmission de la lumière en dessous de 70 pour cent. Font exception les objets prescrits ou prévus par la loi ou placés temporairement pour les besoins du service d'ordre (p. ex. grilles), ainsi que les appareils de navigation situés en dehors du cercle de vision visé à l'al. 1".

Malgré une base juridique claire, des objets continuent d'être placés à proximité des vitres des véhicules. Ainsi, comme il ressort d'une communication de la police cantonale argovienne à l'ASTAG, 13 véhicules auraient récemment dû être contestés lors d'un contrôle routier de deux heures et demie. Cinq conducteurs ont été dénoncés et huit ont reçu un avertissement. Les "décorations" non fixes ont dû être enlevées sur place, tandis que les objets fixes ont dû être démontés dans les trois jours et les véhicules ensuite remis en conformité ont dû être présentés à un poste de police dans le même délai.

Selon la police, la vue du chauffeur est notamment prise en compte lors de la reconstitution et de la détermination des causes d'accidents graves de la circulation. A cet effet, un relevé du champ de vision est effectué afin de déterminer les angles morts ou les éventuels objets qui gênent la visibilité. Selon les circonstances et les conclusions des investigations, il pourrait en résulter non seulement des conséquences pénales, mais aussi des questions d'assurance et de responsabilité.

Commentaire

"Les décorations sur les vitres des camions peuvent certes plaire à l'un ou l'autre chauffeur, mais elles comportent des risques considérables pour la sécurité et sont donc interdites. Les chauffeurs et les propriétaires de véhicules feraient bien de ne pas entraver le champ de vision du camion, mais de laisser les vitres dans l'état où elles ont été conçues par le fabricant. Sinon, ils risquent des dénonciations et des amendes évitables ou même, dans le pire des cas, des accidents de la route avec des dommages corporels et matériels".