Jusqu'où pourrait-on aller dans la décarbonisation avec la technologie existante ? Des chercheurs se sont penchés sur la question.
L'influence de l'homme sur le climat est indiscutable. C'est ce qui ressort par exemple du sixième rapport mondial sur le climat publié en 2021. Pour réduire l'impact de la hausse des températures due au CO2 (produit par la combustion d'énergies fossiles), il existe différentes technologies. Il est par exemple possible de recourir à une méthode à base d'hydrogène pour la production d'acier afin de réduire les émissions de CO2 (comme le fait par exemple Volvo pour ses poids lourds ).
Dans quelle mesure les émissions de CO2 peuvent-elles être réduites si les industries les plus gourmandes en ressources misent entièrement sur les méthodes existantes qui préservent les ressources ? Des chercheurs de l'université de Bath, en Grande-Bretagne, se sont penchés sur cette question.
Résultat : "Il existe un certain nombre d'options de décarbonisation d'un niveau de maturité moyen à élevé, basées sur la CSC (capture et stockage du carbone), la conversion des combustibles à l'hydrogène et la biomasse, qui peuvent en principe réduire les pénuries d'énergie dans ces secteurs de 85 % en moyenne", écrivent les auteurs. En temps normal, l'énergie primaire ne serait plus fossile, mais par exemple l'électricité, la biomasse ou l'hydrogène.
Mais pour cela, deux choses sont nécessaires : Du temps et la volonté de supporter les coûts nécessaires. Pourquoi le temps ? "La longévité des installations industrielles signifie que leur remplacement nécessite un processus de planification qui peut s'étendre sur plusieurs années". Il est difficile de dire ce que cela signifie alors en termes de coûts, car cela "nécessite de prendre en compte des évaluations technico-économiques et des fins de modélisation".
